Il y a quelque temps, il y a eu comme une sorte d’effervescence pour un bouquin dont j’avais un peu entendu parler. En réalité, je vous avoue, j’avais eu l’occasion de le lire grâce à NetGalley en Octobre dernier, mais le temps manquant et surtout l’étourderie aidant, j’avais raté le coche. Qu’à cela ne tienne, des petits lutins étaient là heureusement pour me rappeler qu’un chouette bouquin devait impérativement être lu. C’est ainsi qu’avec le Broco on s’est enfin décidé à sauter le pas. Et grand bien nous en a pris !

Ceony Twill est une jeune apprentie magicienne à la prestigieuse école de Tagis Praff, où les élèves doivent à la fin de leur parcours choisir un matériau qui déterminera toute leur vie. Mais voilà que les rêves de grandeur de Ceony partent en fumée lorsqu’on lui apprend qu’elle ne pourra pas choisir sa spécialité. En effet, les Plieurs, spécialistes dans les enchantements de papier, se retrouve en pénurie de magiciens et Ceony se voit obligée d’intégrer les Plieurs en effectuant son apprentissage chez l’un de ses plus grands représentants, Emery Thane. Alors qu’elle commence à peine à se faire à sa nouvelle vie et à son excentrique professeur, une terrible menace s’abat sur la maisonnée. Les Exciseurs, magiciens pratiquant les arts noirs avec de la chair humaine (oui oui ce sont des dingos), sont de retour ! Ceony va devoir faire preuve d’un immense courage pour sauver son mentor d’une mort certaine.

Mais en voilà une jolie surprise !

Telle, que le roman me fait ravaler mes (petits) préjugés sur les éditions d’Amazon Crossing. Parce que là mes chatons, on tape dans de l’histoire inventive, prenante et terriblement addictive.

Dans un Londres du début du XXe siècle, l’univers magique imaginé par l’auteur, Charlie N. Holmberg, et esquissé dans ce premier tome, laisse présager une petite saga bien choupie portée par une héroïne comme on les aime. Débrouillarde, la jeune Ceony est particulièrement attachante et on prend plaisir à la suivre dans son apprentissage et ses aventures périlleuses. En voulant sauver son mentor, Emery Thane (qui je sens va très vite devenir mon prochain crush littéraire)(non non Thorn, ne t’en fais pas mon grand, tu restes le #1 dans mon coeur), victime d’une puissante et dangereuse Exciseuse qui lui a arraché le coeur, Ceony apprend au fur et à mesure les arcanes du pouvoir du papier. Et quel pouvoir mes enfants ! Si je vous disais que quelle que soit la construction de papier que vous feriez, elle prendrait vie sous vos doigts habiles ? Hein, pas mal non ? Une petite armée de grues sous vos ordres, ça roxerait fortement du poney, avouez.

Mais attendez j’ai mieux ! Si je vous disais, qu’en écrivant sur du papier une histoire, elle et les personnages pourraient prendre vie, grâce à ce pouvoir ? Alors, alors ? Vous en bavez, ne dites pas le contraire. Eh bien, The Paper Magician, c’est tout ça. Un roman qui nous compte l’amour du papier et par la même occasion mais plus subtilement, l’amour des livres que nous, bande de petits lecteurs voraces, éprouvons chaque jour. J’irais même jusqu’à dire que l’amour avec un grand A pourrait bien être le thème principal de ce roman…

Personnellement, en tant que booklover, je vendrais bien un de mes reins ou un membre de ma famille s’il le fallait, pour posséder un aussi sublime pouvoir du papier. Je dis pas que l’élaboration serait de la tarte, surtout avec mes petites mains empotées qui galèrent déjà à produire un cygne en origami « joli », m’enfin.

Le seul regret que je pourrais exprimer (et donc qui m’empêche d’apposer mon label Coup de Coeur) c’est que c’est quand même bien court. Avec ces 232 pages, le roman est un poil introductif et rapide dans ses enchainements. Voyez-vous, j’aurais préféré que la personnalité de Ceony et son quotidien dans la maison d’Emery Thane soient un peu plus développés et que l’auteur prenne un peu plus son temps (ce qui m’aurait permis de mieux comprendre certaines réactions de notre héroïne). Ça survole un peu et c’est dommage quand on a dans les mains une histoire si pleine de charme.

Mais ceci dit, on me murmure dans l’oreille que la suite, déjà disponible, ne serait pas à j’ter loin de là. Voire même que ça serait encore mieux. Dans mon quotidien professionnel où règnent Voltaire et toute sa clique, un peu de magie et d’émerveillement sont les bienvenus dans ma petit tête. Et pour ça The Paper Magician remplit à merveille son office.

Si vous n’êtes pas encore convaincus, allez lire l’avis du Brocoli de Merlin, ma partenaire. Mais également les copines, que je remercie pour leur enthousiasme : Le Tanuki, June &Cie, Isa la Rousse et Pause Earl Grey.